lundi 17 août 2009

Que du plaisir à rando pédestre et en vélo !

Trois semaines ressourçantes à alterner rando pédestre et rando vélo dans les Alpes. Quelues exemples de ballades effectuées dans les Hautes Alpes et en Savoie :

En vélo : des sorties où en partant soit du Monetier soit de Savines le Lac, j'enchaînais plusieurs cols dans la journée. je ne me lasse pas de monter l'Izoard, la Bonnette, Vars, le Lautaret, le Galibier. Les paysages sont grandioses et apaisants.
Le tour du Lac de Serre Ponçon est aussi une bien belle ballade, et même s'il n'y a pas de "grands cols" les kilomètrres de plat se comptent sur les doigts de la main.
Un spécial pour une sortie où à la sortie de Bourg d'Oisans, l'inspiration m'a prise de prendre la route de la Bérarde. Trente kilomètres de montée d'abord avec des % faibles, puis ensuite les choses se corsent (%>10), mais que cette haute vallée est magnifique et le calme y régne, peu de voitures et peu de cyclistes (cela n'a rien à voir avec la montée de l'Alpe d'Huez).
Bref, des sorties entre 7h00 et près de 12h00 pour la plus longue. Le tout en roulant aux sensations, ce qui favorise l'introspection.

A pied : Retour vers les glaciers des Ecrins, et découverte des vallées du Dévoluy et du Valgaudemar. Depuis un accident de montagne en 1988, je n'étais plus retourné aux abords des glaciers. L'envie d'y retourner me tenailler. Et c'est avec mon fils que nous sommes allés nous ballader du côté du glacier Blanc. C'est du refuges des écrins que nous avons une vue splendide sur le Dôme des neiges et sur la Barre des Ecrins.
Comme en vélo, recherche de l'effort dans une intention de "plaisir" kinesthésique facilitateur au retour sur soi. Il y a aussi des lieux propices à cette instrospection. C'est ce que j'ai ressenti en me promenant deux jours autour et au dessus de Notre Dame de la Salette.

mercredi 15 juillet 2009

C'est reparti pour les longues distances

Hier j'ai profité du beau temps pour faire une sortie qui initialement ne devait durer que 5h00. Intuitivement, j'ai pris la route qui me mène dans le Boulonnais et la côte. Comme je me sentais bien, j'ai continué et je suis arrivé au cap Blanc Nez qui est le bout du département et qui donne une vue sur les côtes anglaises. Total 10h00 de vélo pour 300kms pile. Tout cela sans le faire exprès !
Durant les 10h00 je n'ai pratiquement jamais regardé le compteur. Je roule aux sensations. Je me mets plus en lien avec l'intérieur.

Dans une semaine je serai dans les Alpes..et j'envisage quelques belles sorties entre 10h00 et 12h00..mais je ne me fixe pas d'objectif précis. Je vais rouler à l'inspiration.
J'ai hâte d'aller gravir les cols Hauts Alpins.

lundi 15 juin 2009

De nouveaux projets pour cet été

Deux semaines sans rouler, histoire de faire le point et de se remettre de la déception d'avoir du abandonner le projet du tour de la France pour 2009 !

Reprise du vélo.
une bonne reprise avec trois sorties dont une de 5h00. Tout est OK et l'envie de rouler est bien là. Je n'ai pas trop perdu au niveau sensation. Pour la première depuis bien longtemps, j'ai roulé sans mettre le compteur. Je tenais à rouler aux sensations. Je n'avais que le cardio en matière d'indication de données. Je dois avouer que j'ai abordé les sorties d'une autre manière, et je ne le regrette pas.
De ce fait les projets émergent pour cet été.

Projets de cet été.
Trois projets sont nés durant cette phase de repos. Le premier est de faire une semaine de vélo dans les Hautes Alpes. Le second consiste à faire une semaine de marche dans le Queyras...et le dernier sur l'idée de Thomas Becarud consiste à faire à deux la traversée en vélo des Alpes de Thonon à Nice sur deux jours, sous la forme ultra..c'est à dire en non stop. Bien entendu cela si je n'ai pas d'ici là de nouveau de perte de connaissance. mais à ce jour tout est rentré dans l'ordre.

Quant au projet du tour de la France, ce sera pour 2010. L'équipe d'assistance est dés à présente en projet.

mercredi 3 juin 2009

Abandon au RPE et conséquences sur le défi du Tour de la France

Nous étions partis confiants avec François et Greg, qui m'assistaient au RPE le week end dernier. Or après 120 kms d'épreuve alors que tout allait pour le mieux, je fus contraint à l'abandon. La raison en est la survenue d'un malaise vagal comme il y a un mois de cela. Heureusement j'ai senti le malaise arrivé et, j'ai pu m'arrêter avant que celui n'advienne alors que j'étais encore sur le vélo.
Et pourtant tout avait bien commencé par une ascension du Ventoux faite avec aisance !



Bien entendu, nous avons pris la décison d'abandonner le RPE. Le soir nous avons improvisé à trois une réunion pour définir notre position quant au projet-défi du Tour de la France. Nous n'avons pas eu besoin d'échanger longuement, la discussion que nous avons eu à confirmer celle que j'avais prise dans les minutes qui suivirent l'incident, à savoir q'il n'est pas raisonnable de maintenir ce projet dans ce contexte. En attendant nous l'envisageons pour 2010, si bien entendu ces petits malaises disparaissent.
Vers Aurel....ça roulait super et avec le sourire !


Je vais mettre un peu de distance avec le vélo pendant au moins deux bonnes semaines. Je reprendrai par de petites sorties par la suite.



J'en profite pour remercier toutes les personnes qui m'ont soutenu à travers ce blog et les différents forums (vélo 101, vélo concept). L'engouement autour de ce projet a été pour l'équipe d'assistance et moi même un des éléments de motivation.

dimanche 24 mai 2009

Période d'affûtage et dernière séance de rythme avant le RPE

Dans une semaine, le RPE sera terminé. Comme à chaque fois l'objectif sera de terminer. La performance viendra ensuite. Elle est secondaire. L'incertitude est une donnée à avoir constamment à l'esprit. La priorité, c'est profiter de chaque moment présent..et lors du RPE, je vais me dire, que c'est une chance de pouvoir vivre de tels moments.

Depuis deux semaines je suis en phase d'affûtage. C'est à dire que je réduis de moitié la durée des entraînements. Les sorties ne sont plus que d'une heure à deux heures et sur des intensités qui correspondent à l'effort ultra. Cependant aujourd'hui j'avais prévu une séance de rythme pour dire de resolliciter un peu les fibres rapides et de faire monter "dans les tours" la fréquence cardiaque.
Ce matin, sortie cyclo de Beaurains. Parcours de 100Kms sans trop de difficultés si ce n'est les faux plats de notre pays d'Artois. Tout se passe sur le gros plateau (pour moi c'est le 50 dents).
Dans le groupe des "furieux" de ce dimanche, de nombreux coureurs qui ne faisaient pas de compétition ce jour et notamment deux nationaux de Douai ancien coureurs de l'Arras Vélo Club. Autant vous dire que cela a démanagé pendant la première heure et demi..et d'un groupe d'une petite cinquantaire au départ, nous n'étions plus qu'une petite dizaine à mi parcours. Bien que ne travaillant plus la PMA et le Seuil depuis plusieurs semaines, j'ai tenu le choc, je n'ai pas sauté, même si à deux ou trois reprise ce fut juste. Je ne tenais pas non plus à puiser dans les réserves. La deuxième partie de la sortie fut plus "cool". Et nous sommes rentrés en discutant comme si tout le monde voulait profiter de ces premières chaleurs. C'est agréable de rouler dés le matin en cuissard court et maillot manches courtes.

Rencontre prévue avec Henri Richard lors du RPE. Henri, qui est membre de ce blog sera présent sur la route du RPE. Il a prévu de nous voir passer du côté de Riez.

vendredi 22 mai 2009

Dans une semaine, le Raid Provence Extrême

Dans une semaine, avec François et Greg, nous serons au départ du Raid Provence Extrême. C'est la troisième fois que je vais participer à cette épreuve qui a pour moi un parfum particulier. C'est lors du RPE 2006 que j'ai fait connaissance avec l'Ultra-Distance. Et pour une première fois, en compagnie de Johann Sevin nous avions réussi à aller au bout de ce défi et "cerise sur le gâteau" nous avions terminé à deux. Cela nous n'avions même pas osé l'imaginer. Que de chemin parcouru en trois ans !


Départ du RPE 2008. Cette année nous serons plus nombreux..L'ultra se développe en France

Le parcours concocté par Patrick François (initiateur de l'ultra-dustance en France) est tout simplement magnifique voire sublime. Imaginez que nous traversons la Provence, ses routes, ses odeurs, ses bruits, ses montagnes (le Ventoux, les Gorges du Verdon, le Luberon, les Baux de Provence, la côte Ste Anne...). Pour en savoir plus aller jeter un oeil sur le site de vélo concept en cliquant sur le lien :http://www.velo-concept.com/?pg=articles&rub=5&cat=14&id=1538&lang=

Les côtes du Luberon....lorsque nous y sommes, cela nous rapproche de la fin de ce défi.

Pour vous donner une idée du défi que nous pose Patrick François, voici quelques difficultés que nous aurons le plaisir de défier, le Mont Ventoux par le côté Malaucène, le tour des Gorges du Verdon avec la fameuse "corniche sublime". Ce dernier lieu est pour moi un moment magique. Il y a une énergie particulière, une ambiance..et lorsque nous y rentrons nous y sommes en début de soirée pour en sortir dans la nuit. L'an dernier ce fut aussi pour moi, le moment le plus difficile du RPE. J'ai certainement "payé" à ce moment de l'épreuve un départ un peu rapide . Je vais tâcher de ne pas m'emballer, cette fois, dans la montée du Ventoux !!

L'entrée des Gorges du Verdon...Moment magique.


Pour revenir sur les Gorges du Verdon, je ne peux que vous encourager à aller sur le Blog de Sophie (Rando Spirit dont voici le lien http://randospirit.blogspot.com/) qui mieux que quiconque décrit ce coin de Provence. Sophie effectue de longues sorties dans ce secteur. Elle y décrit ses sensations, mais en plus fait le lien avec l'histoire locale. Elle fait vivre autthentiquement ses longues randonnées dans l'arrière pays provençal.

Le lac de Ste Croix, vue de la rive Gauche du verdon...nous en prenons plein les yeux.


La nuit quelque part dans les Gorges du verdon..temps propice à l'introspection.

François et Greg m'accompagnent pour la deuxième fois dans ce défi. Nous avions l'an dernier vécu des moments très forts de symbiose. C'est difficile à décrire, mais il y a un échange d'énergie entre l'équipe d'assistance et le coureur. Lorsque je pédale, je les sens à côté de moi, comme s'ils pédalaient aussi. C'est surprenant cette sensation. Nous n'avons pas besoin de nous parler pour nous comprendre. C'est cela la synchronicité (concept élaboré par le psychanalyste suisse Jung). Souvent, je pensais " il serait peut être temps de prendre l'homéopathie, de manger ou de changer de bidon"..et dans les secondes qui suivaient la voiture arrivait à ma hauteur et François ou Greg me tendaient ce dont j'avais besoin. Autre moment très fort l'an dernier, les deux dernières heures du RPE où je me suis senti porté par une force extraordinaire, comme si je commençais une nouvelle épreuve. Je sentais François et Greg survoltaient dans la voiture. Ils étaient euphoriques. Ils me poussaient littéralement. Ce moment reste pour moi magique. Souvent quand sur le vélo je traverse des périodes difficiles, je pense à ces deux-trois heures de fin du RPE 2008 avalaient à une vitesse TGV, et de cette symbiose entre eux et moi.

François et Greg lors de la réunion des coureurs et des assistances à la veille du départ 2008..dans une semaine nous y serons.

Dernière nouvelle,

nous avons les honneurs de la revue "Le cycle" qui dans son numéro de juin présente notre défi.

dimanche 17 mai 2009

Réflexion sur le sens de l'ultra.

A la demande du comité de rédaction de la revue "vues d'ensemble" de l'Université Catholique de Lille dont le prochain numéro porte sur "l'Aventure", il m'a été demandé d'écrire quelques lignes sur mon engagement dans les efforts du type ultra.

Le cyclisme ultra-distance, une aventure sportive et personnelle.
Le cyclisme ultra distance est une pratique sportive peu connue qui se situe entre le cyclotourisme de grande randonnée et le cyclisme de compétition traditionnel. Il s’agit de couvrir de très longues distances, sans l’aide d’autres concurrents. Les relais entre concurrents sont interdits. Les parcours empruntés sont le plus souvent montagneux et ouverts à la circulation. Les participants sont aidés d’un road-book pour effectuer le parcours qui n’est pas fléché. Le coureur doit passer par des points de contrôles obligatoires. Il gère lui-même ces temps de repos. Le nombre de partants est limité, pas plus de cinquante. Les épreuves ont des durées supérieures à 20h00 (épreuve de 600kms), voire plusieurs jours pour les plus longues (plus de 4000kms). Pour donner une idée un peu plus précise, en France deux épreuves de ce type sont organisées, le Raid Provence et le Raid Vosgien. Toutes les deux sur une distance de 600kms pour plus de 10 000m de dénivelé. Au niveau difficulté cela représente l’équivalent de l’enchaînement de trois étapes de montagne du tour de France

L’esprit du cyclisme ultra s’apparente à celui de l’alpinisme et des transats en solitaire. A savoir que ce qui importe en premier c’est d’aller au bout du défi personnel posé.

Mais qu’est ce qui pousse à s’engager dans de telles épreuves ? Quel en est le sens ? En quoi s’enrichit-on en tant qu’être humain à s’engager dans cette aventure ? Qu’est ce qui amène à parcourir de très longues distances pendant 24h00 et plus sans dormir ? Ces questions je me les pose encore aujourd’hui, même si j’avance quant aux réponses, en voici quelques unes.

1er . Répondre à un défi personnel qui s’enracine dans mon histoire de vie. Ce n’est pas par hasard que j’investis à plus de cinquante ans mon temps libre dans cette activité. Il y a une manière d’être, d’exister par cette pratique. Les raisons profondes sont liées à mon enfance et à mon adolescence où le sport s’est révélé être un moyen d’expression, de valorisation et de dynamique de vie.

2ème . L’effort d’endurance prédispose au bien être physique. Paradoxalement, je me sens bien et même très bien dans ce type d’effort. Cette sensation est partagée par la majorité des participants. Cela ne signifie pas que je ne rencontre pas des moments difficiles. Gravir un énième col après 500kms, n’est pas toujours une sinécure. Mais se confronter à cette difficulté m’amène à être en situation de lâcher prise, à accepter la situation, à faire avec et gravir la pente avec les ressources dont je dispose. C’est à chaque fois un chemin vers l’humilité.

3ème . Ce genre d’effort nécessite d’être en lâcher prise, d’être en présence à l’ici et maintenant, ce qui permet d’être à la fois relâché et centré sur l’intérieur et sur l’extérieur. Cela signifie une dilatation de la conscience de soi, et au-delà, de la conscience au monde, voire de l’univers. Rouler la nuit participe à développer ces sensations. A chaque fois c’est une nouvelle découverte de soi. Pour avoir fait un peu d’alpinisme, je retrouve là les sensations éprouvées lorsque j’arrive au sommet. Il y a comme un lien qui se crée entre la terre, le sujet et l’univers.
Cette dilatation de la conscience dans le temps de l’effort se rapproche de l’état méditatif. C’est pour moi ma manière d’être à la spiritualité.