dimanche 10 mai 2009

Reprise du vélo..et tout va bien.

Quel plaisir de remonter sur le vélo.
C'est avec plaisir mais aussi une certaine appréhension que j'ai repris le vélo. Deux semaines pratiquement d'arrêt, sans entraînement digne de ce nom ! Comment est ce que j'allais me comporter. J'étais rassuré au plan de ma santé, aucune séquelle de l'accident. C'est dans ces moments que l'on apprécie d'autant plus les choses simples et notamment pour nous cyclistes, pouvoir remonter sur le vélo. J'ai pensé alors à Sophie qui parle si bien de son "Ghisallo". Quel vélo !

Sortie Cyclo de Maroeuil.
Ce matin j'avais rendez vous avec les "potes" habituels pour faire la sortie cyclo de Maroeuil (charmant village tout proche d'Arras). Les conditions atmosphériques étaient idéales pour le vélo, soleil et vent faible. Certes un peu de fraîcheur sur le coup de 7h30. mais le soleil pointant déjà la température allait vite grimper (24° au soleil vers 12h00), ami du Sud, bienvenue chez les ch'tis !
La sortie de Maroueil ne faisant que 90 kms. J'avais décidé de partir plutôt et de faire des aller-retour dans la côte d'Etrun (petite côte de 800m) au pourcentage moyen que je montais et descendais pendant une heure en attendant le groupe. Le RPE approche et il me faut travailler le coup de pédale du grimpeur, d'autant que je n'ai pas fait grand chose c'est deux dernières semaines !

Les premières sensations sont bonnes..c'est le plaisir kinesthésique de rouler. En plus le soleil est là. Monter et descendre cette côte pendant près d'une heure ne me lasse pas. J'apprécie tout simplement le fait d'être là. C'est la joie interne de vivre ce que l'on appelle le "moment présent". Il n'y a pas de passé ni de futur, ce qui compte c'est ce que je vis à cet instant.

Au bout d'une heure le groupe habituel "des furieux" me rejoint. Pourquoi furieux ? Parce que nous avons l'habitude de faire les sorties cyclos sur des ryhmes soutenus. Nous sommes plus dans l'esprit cyclosport que cyclotouriste. Ce qui ne nous interdit pas d'avoir une éthique. Nous nous attendons en haut des côtes, et en cas d'incident, pas question de laisser quelqu'un sur le bord de la route.
Dans ce groupe d'une bonne quinzaine se retrouvent les anciens coureurs du coin d'Arras, quelques coureurs de l'AVC (mon club) qui ne courrent pas ce jour, et aussi quelques triathlètes du club d'Arras.
Alors là changement de situation. Est ce le beau temps, Est ce le vent léger, mais favorable en début, mais le fait est que ça roule fort la première heure. J'avais entre 30 et 31 km/h de moyenne dans la première heure où je roulais seul, à l'issue des 90 km de la sortie le compteur en était à plus de 35km/h. C'est une sortie qui s'est faite à près de 37km/h. C'est durant ces deux heures trente que j'ai constaté que j'avais perdu en condition physique. Je passais moins les relais. Et si je tenais à garder le contact avec le groupe, il valait mieux que j'arrive frais au pied des quelques côtes et faux plats qui émaillaient le parcours. Une satisfaction tout de même j'ai pu rester avec le groupe sans avoir besoin de faire des efforts conséquents. Quand je le pouvais, je prenais des relais. Bref bilan de cette deuxième partie d'entraînement positive. Mais comment allais je me comporter sur la troisième partie de l'entraînement ? A savoir deux heures et demi seul dans le secteur de Beaumetz les Loges, Rivière et Ransart où j'enchaînais des côtes de 1 km. Deux heures trente sans un mètre de plat que de la montée et de la descente avec des % moyens. J'avais opté pour finir sur ce secteur, parce que d'une part ce n'est pas très éloigné d'Arras et en plus les routes sont agréables avec très peu de circulation. En outre, il y a trois semaines je m'étais entraîné dans les mêmes conditions. J'aurai ainsi un élément de comparaison.
J'ai fait les deux heures trente sans problème particulier. J'ai grimpé aussi vite qu'il y a trois semaines en utilisant les mêmes braquet, je n'ai pas trop perdu en puissance spécique du grimpeur. C'est cela qui m'importe.

Bilan de cette sortie reprise.
Un peu plus de 6h00 à 33,6km/h (3h30 seul et 2h30 en groupe). Moitié sur parcours bien vallonné et autre moitié sur parcours légèrement vallonné avec surtout beaucoup de faux plats.
Une fréquence cardiaque moyenne de 140 pour les 6h00. Ces informations sont très satisfaisantes compte tenu du contexte.
Certes j'ai perdu sur les efforts où il faut solliciter la PMA et le Seuil anaérobie..mais ce n'est que normal compte tenu de l'entraînement effectué ce dernier mois et demi qui avait pour objet de préparer plus spécifiquement le très long.

2 commentaires:

  1. Contente de voir que la reprise est bonne. Ce genre d'accident fait froid dans le dos. Comme tu dis, tout peut basculer en l'espace de quelques secondes. On a beau être prudent, on ne maîtrise pas tout! J'y pense parfois quand je pars rouler. Et je mesure combien il est essentiel de vivre l'instant présent, de le savourer intensément... comme tu savoures cette côte montée et descendue pendant une heure, c'est presque un exercice spirituel!

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  2. Bonjour Sophie....C'est pour moi une démarche que je qualifierai de spirituel. Si par spirituel nous entendons la recherche de l'Etre en soi.
    J'ai lu il ya quelques mois le livre de "Tolle", le pouvoir du moment présent..c'est que je ressens quand je suis sur le vélo..et à travers tes récits je perçois que c'est aussi ce que tu dois ressentir.

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